jeudi 29 novembre 2012

L'identité numérique.

Vie privée : interpeller Facebook sur sa page perso, ça ne sert à rien.


Depuis quelques jours, un étrange message viral se répand sur Facebook. Depuis les changements intervenus dans sa politique de confidentialité, de nombreux utilisateurs interpellent Facebook sur leur page, à propos de l’utilisation faite par le réseau social de leurs données personnelles.
Voici le message :
« A toute personne et/ou institution et/ou agent et/ou organisme de toute structure gouvernementale, publique ou privée au sujet de mes photos, et/ou des observations faites à mon propos, au sujet de mes photos ou de toutes les autres images ou informations postées sur mon profil par mes contacts (“amis”) Facebook.
Vous êtes avisés qu’il vous est strictement interdit de divulguer, copier, distribuer, diffuser les images ou informations qui apparaissent sur mon profil Facebook, que j’en sois l’auteur ou non. Cette interdiction s’applique également aux employés, agents, étudiants ou membres du personnel sous votre direction.
Le contenu de ce profil est privé ; les informations qu’il contient sont privilégiées et confidentielles ; le fait par moi de les poster sur mon profil ne signifie pas que je souhaite les rendre publiques, ou que je renonce à mes droits d’auteurs ou à tout autre droit à leur sujet, mais seulement et uniquement que je souhaite les porter à la connaissance de mes contacts (“amis”) Facebook. La violation de la vie privée est une infraction punissable par la loi.
La suite ici 

samedi 24 novembre 2012

Écrire numérique...Antoine Compagnon.


Antoine Compagnon


Il paraît que j'écris "comme un 'numérique' ", c'est-à-dire avec une "spontanéité débraillée". Un lecteur me reproche certaines constructions dans une récente chronique: "C'est comme quand on se demande", ou encore: "et qu'on se dit que quand même". Le tout dans une seule phrase ! Faut-il que je batte ma coulpe?
D'abord, "c'est comme quand on" se trouve chez beaucoup de classiques, tels Bossuet: "C'est comme quand on vend de mauvais blé ou de mauvais vin, comme bon" ; Mme de Sévigné: "C'est comme quand on dit que Dieu s'est repenti" ; ou Voltaire: "C'est comme quand on vous dit, Êtes-vous enrhumées, Mesdames?" Au XXe siècle, Claudel chérissait cette tournure dans ses drames: "C'est comme quand on revient de l'enterrement et qu'il pleut à verse"; "C'est comme quand on sent que quelqu'un vous regarde sans relâche" ; "C'est comme quand on arrive dans un port inconnu après une longue traversée" ; "C'est comme quand on voyage la nuit et que l'on dort plus qu'à moitié." Sans oublier Feydeau, Edmond de Goncourt, Jules Renard, toutes références provenant du Trésor de la langue française ou de Google Books. Le tour de phrase est sans doute oral ; il figure dans des lettres, au théâtre, dans un roman naturaliste. La suite ici.

mercredi 21 novembre 2012

Le magazine Newsweek abandonne le papier et passera au tout numérique en 2013


MÉDIAS - Une page se tourne. Le très respecté hebdomadaire américain Newsweek a annoncé aujourd'hui qu'il allait passer au tout numérique début 2013. La dernière édition papier du magazine d'actualité généraliste américain sera celle datée du 31 décembre 2012. Tout un symbole pour ce magazine qui fête ses 80 ans.
En parallèle, Newsweek a annoncé vouloir renforcer son offre sur tablette et sur internet, ainsi que ses nombreux partenariats dans le monde entier.
À l'occasion de cet événement, la nouvelle publication sera renommée Newsweek Global. Il n'existera alors plus qu'une seule édition pour le monde entier.
Depuis plusieurs années, Newsweek a vu ses bénéfices fondre comme neige au soleil. Sur les cinq dernières années, sa distribution a même été divisée par deux. Et la fusion avec le site internet The Daily Beast en 2010 n'y a rien changé.
Dans une tribune diffusée sur le site The Daily Beast, la rédactrice en chef deNewsweek a déclaré : "abandonner le print est un moment extrêmement difficile pour nous tous qui aimons l'aspect romantique du papier et l'unique camaraderie hebdomadaire rythmée par ces moments chaotiques qui précèdent le bouclage du vendredi soir".
"Mais alors que nous nous apprêtons à fêter notre 80ème anniversaire, nous devons soutenir le journalisme qui donne vie à ce magazine et accueillir notre futur tout numérique à bras ouverts."

mercredi 14 novembre 2012

Big Brother is watching you... et c'est maintenant.

Microsoft s’est vu attribuer un brevet portant sur une technologie de surveillance destinée à contrôler la diffusion de contenus audiovisuels. Le système repose sur une caméra qui compte ou identifie les personnes souhaitant visionner un film. Les distributeurs de contenus pourraient par exemple s’en servir pour limiter le nombre de personnes autorisées à regarder un film ou contrôler l’âge minimum requis. Les distributeurs de contenus en ont rêvé : Microsoft a inventé un moyen de contrôler la diffusion d’un film ou d’une série en surveillant la personne qui se trouve devant l’écran ! À la suite d’une demande déposée en avril 2011, Microsoft s’est vu octroyer un brevet (N° US20120278904) par le bureau américain des marques et des brevets (United States Patent and Trademark Office, USPTO) en date du 1er novembre 2012. La technologie est décrite comme « un système et une méthode de présentation de contenu permettant aux fournisseurs de réglementer la présentation de contenu sur la base du nombre de vues par utilisateur ». L'article en entier ici. Merci à Anton Ruesi.

dimanche 11 novembre 2012

Wikipédia.


LE 29 OCTOBRE 2012 

Wikipédia effraie les enseignants. Qui l'accusent de se tromper et de ne pas stimuler l'esprit critique. Comme si Wikipédia était une encyclopédie ! C'est d'abord un réseau social dédié au doute, pas aussi ouvert qu'il le prétend. Ainsi que l'expérimente dans sa classe le chercheur Antonio Casilli, notre chroniqueur ès-cultures numériques.

À l’occasion de cette rentrée universitaire, mes collègues enseignants et moi-même avons décidé d’ajouter une pincée de wiki à deux cours que nous donnons à Telecom ParisTech : j’ai créé un wikispace pour mon enseignement sur les cultures numériques, et, avec Isabelle Garron et Valérie Beaudouin, nous avons demandé aux étudiants de première année de tenter d’éditer et de discuter au moins une page Wikipédia, au titre de leur initiation à l’écriture en ligne.
Naturellement, Wikipédia est employé comme outil d’enseignement à l’université depuis plusieurs années, et sa popularité en tant qu’objet de recherche s’accroît de jour en jour. Mais la principale raison de son emploi en classe tient dans son évolution en tant qu’étape préliminaire dans les recherches bibliographiques et les démarches de fact-checking.
Songez à vos propres habitudes vis-à-vis de la quête d’information en ligne. Que faites-vous quand vous ignorez tout sur un thème ? Vous le googlisez probablement, et la première occurrence à apparaître est le plus souvent une page du site Web de Jimbo Wales.
Vous le faites, nous le faisons, nos étudiants le font aussi. En conséquence, avons nous intégré Wikipédia, non pas parce qu’il est un gadget sympa, mais parce que si nous ne l’avions pas fait nous aurions laissé s’installer un dangereux angle mort dans nos activités pédagogiques. La suite ici.

MSN, c'est fini...


Souviens-toi des soirées MSN.
De cette époque où ton statut social dans la cour du collège était directement corrélé à la coolitude de ton pseudo de la veille, où bloquer un contact était considéré comme le pire des affronts.
Des Wizzz qui te permettaient de shaker les écrans de tes amis pour te rappeler à leur souvenir. Des émoticônes inédits et en mouvement que tu téléchargeais pour épater les potes. De tes parents, qui étaient encore là pour te dire d’éteindre l’ordinateur parce que c’était l’heure d’aller se coucher. De ce monde parallèle de socialisation adolescente.
Une époque où Myspace n’était même pas encore à la mode et on n’avait jamais entendu parler de Facebook.
Et bien c’est fini. Enfin, c’était déjà plus ou moins fini, mais là c’est carrément officiel.
Microsoft devrait annoncer très prochainement la fermeture d’MSN Messenger, récemment rebaptisé Windows Live Messenger, qui sera intégré dans les prochains mois à Skype – que Microsoft a racheté l’année dernière.

Après Caramail et Lycos, un nouveau symbole de l’Internet 1.0 qui s’en va en fumée.