dimanche 28 avril 2013

Iphone et vie privée.


HIGH TECH - Pendant trois mois, six volontaires de la Commission nationale de l'informatique et des libertés ont utilisé des iPhone dotés d'un outil capable de détecter et enregistrer les accès aux données personnelles par des applications. La géolocalisation a été la donnée la plus intensément consommée...




Vingt-quatre millions de Français possèdent un smartphone aujourd’hui. Et près d’un million d’applications sont disponibles. Les utilisateurs savent très peu de choses sur ce qui se passe à l’intérieur de ces «boîtes noires» qui contiennent pourtant beaucoup d’informations sur eux, souligne la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui explique ce mardi que la liste complète des applications présentes sur un smartphone en dit long sur le comportement, les goûts, les moyens et les modes de vie de son propriétaire. En collaboration avec l’Inria, institut public de recherche dédié aux sciences du numérique, la Cnil a donc jugé nécessaire de se pencher sur ces appareils qui ont envahi notre quotidien ces dernières années.
A travers le projet «Mobilitcs», ils ont analysé ensemble «en profondeur, les données personnelles enregistrées, stockées et diffusées» par des iPhone dans un premier temps. Pour ce faire, un outil capable de détecter et d’enregistrer les accès à des données personnelles par des applications a été développé. Celui-ci a été installé sur six iPhone, qui ont été utilisés pendant trois mois par des volontaires de la Cnil, comme s’ils leur appartenaient. La suite ici.
Merci à Amélie L. (Carvin)

mercredi 3 avril 2013

"Mon cerveau d’avant Internet me manque de plus en plus", point de vue.


Je suis devenue une créature fébrile et frénétique, une zébulonne en surchauffe perpétuelle, incapable de ne faire qu’une chose à la fois.



Maintenant, quand j’ai envie de recommander un livre, au lieu de me fatiguer à synthétiser le propos de l’auteur, à le décortiquer et à le commenter, à le mettre en relation avec des lectures passées, je balance deux lignes sur Facebook ousur Twitter : « Lisez ça, c’est super. » Une grande avancée pour la finesse de la pensée et la richesse du vocabulaire.
Dans son étude des usagers du téléphone portable, le sociologue Francis Jauréguiberry (« Les Branchés du portable. Sociologie des usages », PUF, 2003) analyse ce que change dans les relations humaines le fait d’avoir à disposition des moyens de communication instantanée, et de pouvoir atteindre n’importe qui, n’importe quand, par un appel ou un SMS – mais sa réflexion vaut aussi pour un statut Facebook ou un tweet.

mardi 2 avril 2013

Quand le virtuel dicte sa conduite au réel... Article capital et remarquable...




ANALYSE. Il y eut deux manifestations, dimanche 24 mars, contre le mariage pour tous. La première se fit en chair et en os sur le pavé de Paris. La seconde s'est déroulée virtuellement sur les réseaux sociaux, pendant le cortège et après l'ordre de dispersion.

Ces deux événements n'ont eu qu'un lointain rapport. Force est de constater que, de cette journée particulière, la mémoire collective retiendra certainement la version électronique et non physique, ce qui en dit long sur la puissance de la Toile et sa capacité à imposer sa réalité.

Plus fiables que les médias, qu'ils soient numériques ou traditionnels, les réseaux sociaux deviennent même plus vrais que nature. Il était intéressant de voir les manifestants tout à la fois marcher et suivre leur marche sur leur téléphone mobile. Quand les deux réalités ne coïncidaient pas, ils préféraient souvent se fierà leurs applications.
Ainsi le témoin était à la fin du cortège à Neuilly, quand les "informations" tombèrent sur les smartphones : la manifestation allait jusqu'à l'Arche de laDéfense, soit près de deux kilomètres plus loin. La plupart des personnes présentes se félicitèrent à voix haute de cette bonne nouvelle, même s'il suffisait de jeter un oeil derrière soi pour savoir qu'elle était erronée.
Il y avait 1,4 million de personnes dans la rue. Inutile de contester ce chiffre, d'en appeler à la raison mathématique, aux calculs de surface et de densité. Dans le monde numérique, on peut mettre 1,4 million de personnes dans les 140 signes d'un message Twitter. La suite ici sur le site du Monde.