mercredi 20 février 2013

L'illettrisme des cadres, un phénomène méconnu et tabou


Comme 2,5 millions de Français, des cadres sont en situation d'illettrisme dans l'entreprise. Le phénomène, impossible à quantifier, échappe à tous les dispositifs prévus en matière de lutte et de détection. Les responsabilités qu'ils occupent en font des illettrés à la marge de la marge.




Lorsqu'il pénètre dans la salle des marchés de sa banque, située sur l'esplanade de la Défense (Hauts-de-Seine), il entre dans son monde, "celui des chiffres". Costume et cravate noirs ajustés, Mickaël, 32 ans, cultive un look à la Jérôme Kerviel, son confrère trader. Bien qu'il occupe ce poste prestigieux, aussi rentable qu'impopulaire, ce grand brun est illettré. Et ce malgré des études à l'Inseec, une école de commerce parisienne, durant lesquelles il n'a "quasiment jamais écrit".

Le cas de cet as des équations mathématiques est bien connu des chercheurs spécialisés : il s'agit d'un "illettrisme de retour". A force de ne pas utiliser l'écriture, Mickaël en a perdu l'usage. "Dans mon quotidien, ça me sert rarement, reconnaît-il. Mais quand j'ai dû écrire ma première synthèse, j'ai bloqué. Je n'y arrivais plus. J'avais tellement honte de le dire..."



mardi 19 février 2013

Comment les "trolls" radicalisent l'esprit des lecteurs sur Internet


Les commentaires ajoutés aux articles radicalisent leur lecture...


Chers lecteurs du monde.fr, la perception que vous aurez des informations contenues dans cet article changera en fonction de la nature des commentaires d'internautes qui l'accompagneront. C'est, en substance, le principal résultat d'une expérience conduite par Dominique Brossard (université du Wisconsin à Madison), à paraître dans la revue Journal of Computer Mediated Communication. Selon ce travail, la vitupération qui se manifeste sur les fils de conversation en ligne a pour effet de polariser les opinions.


En se fondant sur un échantillon représentatif de la population américaine, les auteurs ont soumis aux participants un article rédigé par un journaliste scientifique sur les nanotechnologies. Le texte faisait référence, de la manière la plus neutre possible, aux bénéfices attendus et aux risques potentiels que présentent ces technologies. La suite ici.


vendredi 15 février 2013

Traitement médiatique et vie de stars, impact de la célébrité...Pistorius...

Hier, il semblait clair que ce n'était qu'une affaire de cambriolage qui avait mal tourné. Dès ce matin, la presse change de ton, le juge aussi... (hier: A lire ici)


Oscar Pistorius a comparu ce vendredi pour la première fois devant le tribunal de Pretoria. Vêtu d'un costume noir sur une chemise bleu ciel, Pistorius est entré vers 11H30 dans une salle d'audience trop petite pour contenir les nombreux médias venus du monde entier, et devant laquelle il s'est effondré. Le coureur de 26 ans aux lames de carbone, dont la ténacité avait forcé l'admiration de millions de fans dans le monde, a longuement sangloté, se couvrant le visage et fixant le sol tandis que l'acte d'accusation lui était lu, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.


La justice sud-africaine a désigné dans cette affaire un magistrat coutumier des grands procès, Desmond Nair, mais Pistorius ne l'a pas regardé quand celui-ci l'a salué puis lui a demandé de se calmer et de s'asseoir. De nombreux proches de l'athlète, dont son père Henke et sa soeur Aimee assis au premier rang, étaient présents, muets face à la presse et visiblement anéantis. Ils ont pu s'approcher de l'accusé et lui prodiguer des tapes dans le dos pour le réconforter. Le juge a ensuite renvoyé à mardi et mercredi les audiences au cours desquelles la défense de Pistorius pourra demander une hypothétique remise en liberté sous caution. La police avait déjà exclu la thèse de l'accident jeudi et le parquet va même demander à requalifier l'affaire en "meurtre avec préméditation" passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité. Il y a trois ans, Pistorius s'était déclaré favorable à la peine de mort, abolie en Afrique du Sud en 1995, pour les crimes de sang. La suite sur Eurosport.fr
Le Monde: 
""Apprendre que Pistorius est accusé d'assassinat, c'est comme apprendre que l'archevêque Desmond Tutu a été pris en train de piquer dans la caisse. Nous sommes stupéfaits. Nous n'avons toujours du mal à y croire", note The Times."Les hommes l'admiraient, les femmes l'adoraient. Les enfants handicapés s'inspiraient de lui. Il était un brillant exemple de la façon de tirer le meilleur de soi-même quelles que soient les adversités", ajoute-t-il. Mais le quotidien, comme ses concurrents, s'empresse de raconter que Pistorius – qui collectionnait les petites amies (blondes) avec qui il avait souvent des altercations – était d'un tempérament plutôt caractériel et parano, et de surcroît amateur d'armes à feu."

"La chaîne câblée sud-africaine M-Net a cessé de diffuser les publicités mettant en scène Pistorius, mais la plupart de ses sponsors, dont Nike, ont dit attendre les résultats de l'enquête. Le magazine américain Times l'avait inclus dans son palmarès des 100 personnes les plus influentes du monde, en le présentant comme "la définition même de l'inspiration au niveau mondial". L'article en entier.

samedi 9 février 2013

Les lunettes à réalité augmentée...




Microsoft se lance dans le développement de lunettes à réalité augmentée. La firme a déposé un nouveau brevet sur la technologie d’incrustation qui permet aux utilisateurs d’obtenir des informations contextuelles incrustées sur le verre des lunettes.
Ces lunettes pourraient être utilisées lors de rencontres sportives, de concerts ou encore les jeux vidéo. Dans l’exemple d’un match de foot, l’utilisateur bénéficierait de données en temps réel tel le nom des joueurs, elles remplaceraient les panneaux d’information et mettrait celui qui les porte au coeur de l’action. Une fonction zoom serait présente ainsi que la possibilité d’enregistrer et rejouer des séquences. Les lunettes sont contrôlées par l’intermédiaire d’un terminal accroché autour du bras.
Elles intègrent une caméra haute définition, des écouteurs, un microprocesseur, un microphone, des connexions sans fil ainsi qu’une puce mémoire.

mardi 5 février 2013

Filles et garçons, respect en ligne...Pascal Thumerelle.

Le "savoir-vivre" numérique est aussi une histoire de genre. Internet est-il un outil d'éducation pour promouvoir l'égalité entre filles et garçons ou un lieu d'expression propice à la diffusion de stéréotypes sexistes ?
Réseaux sociaux, blogs, contenus en ligne véhiculent-ils des comportements irrespectueux, violents, qui peuvent avoir de graves répercussions sur les jeunes internautes ? Internet ne facilite-t-il pas la prise de parole des lycéennes ? Ne constitue-t-il pas une ressource pour éclairer leur orientation professionnelle ou pour favoriser l'accès des étudiantes à la prise de décision, pour mettre fin à des comportements d'habitude encore trop prégnants dans notre société ?

Pour trouver des réponses à ces questions, j'ai inscrit ce thème à l'ordre du jour de la matinée "Droits et responsabilités en ligne" que Vivendi organise ce mardi 5 février à l'occasion de la journée européenne dite "Safer Internet Day" (www.saferinternetday.org) célébrée dans tous les Etats membres de l'Union.