mercredi 3 avril 2013

"Mon cerveau d’avant Internet me manque de plus en plus", point de vue.


Je suis devenue une créature fébrile et frénétique, une zébulonne en surchauffe perpétuelle, incapable de ne faire qu’une chose à la fois.



Maintenant, quand j’ai envie de recommander un livre, au lieu de me fatiguer à synthétiser le propos de l’auteur, à le décortiquer et à le commenter, à le mettre en relation avec des lectures passées, je balance deux lignes sur Facebook ousur Twitter : « Lisez ça, c’est super. » Une grande avancée pour la finesse de la pensée et la richesse du vocabulaire.
Dans son étude des usagers du téléphone portable, le sociologue Francis Jauréguiberry (« Les Branchés du portable. Sociologie des usages », PUF, 2003) analyse ce que change dans les relations humaines le fait d’avoir à disposition des moyens de communication instantanée, et de pouvoir atteindre n’importe qui, n’importe quand, par un appel ou un SMS – mais sa réflexion vaut aussi pour un statut Facebook ou un tweet.

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