L’Iran est un pays moderne et connecté, lancé à toute allure sur les autoroutes de l’information. Jugez plutôt : en 2006, le président Mahmoud Ahmadinejad a ouvertun blog (alimenté sporadiquement, mais disponible en quatre langues dont le français), et le Guide suprême de la révolution, l’ayatollah Khamenei, dispose depuis peu d’un compte Instagram. Seul bémol : l’Iran est une théocratie autoritaire. Et à ce titre, la république des mollahs a décidé de se couper d’Internet en lançant son propre réseau national.
Dimanche 23 septembre, les autorités ont annoncé avoir relié l’ensemble des administrations à cet intranet géant, bâti sur mesure pour protéger l’Iran du grand Satan américain. Traumatisé par la fameuse « révolution Twitter » de 2009 (largement pondérée depuis), consécutive à la réélection truquée de Mahmoud Ahmadinejad , échaudé par le virus Stuxnet (qui a mis à mal son programme nucléaire), le régime a appris à se méfier des technologies occidentales. « En particulier sur des questions importantes et pendant des crises, on ne peut pas du tout se fier à [Internet] », a ainsi déclaré il y a quelques jours le ministre des Communications et des Technologies de l’information, Reza Taghipour, tout content de ce maxi-Minitel qui pourrait être accessible aux particuliers à l’horizon 2013.
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