Oscar Pistorius a comparu ce vendredi pour la première fois devant le tribunal de Pretoria. Vêtu d'un costume noir sur une chemise bleu ciel, Pistorius est entré vers 11H30 dans une salle d'audience trop petite pour contenir les nombreux médias venus du monde entier, et devant laquelle il s'est effondré. Le coureur de 26 ans aux lames de carbone, dont la ténacité avait forcé l'admiration de millions de fans dans le monde, a longuement sangloté, se couvrant le visage et fixant le sol tandis que l'acte d'accusation lui était lu, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
La justice sud-africaine a désigné dans cette affaire un magistrat coutumier des grands procès, Desmond Nair, mais Pistorius ne l'a pas regardé quand celui-ci l'a salué puis lui a demandé de se calmer et de s'asseoir. De nombreux proches de l'athlète, dont son père Henke et sa soeur Aimee assis au premier rang, étaient présents, muets face à la presse et visiblement anéantis. Ils ont pu s'approcher de l'accusé et lui prodiguer des tapes dans le dos pour le réconforter. Le juge a ensuite renvoyé à mardi et mercredi les audiences au cours desquelles la défense de Pistorius pourra demander une hypothétique remise en liberté sous caution. La police avait déjà exclu la thèse de l'accident jeudi et le parquet va même demander à requalifier l'affaire en "meurtre avec préméditation" passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité. Il y a trois ans, Pistorius s'était déclaré favorable à la peine de mort, abolie en Afrique du Sud en 1995, pour les crimes de sang. La suite sur Eurosport.fr
Le Monde:
""Apprendre que Pistorius est accusé d'assassinat, c'est comme apprendre que l'archevêque Desmond Tutu a été pris en train de piquer dans la caisse. Nous sommes stupéfaits. Nous n'avons toujours du mal à y croire", note The Times."Les hommes l'admiraient, les femmes l'adoraient. Les enfants handicapés s'inspiraient de lui. Il était un brillant exemple de la façon de tirer le meilleur de soi-même quelles que soient les adversités", ajoute-t-il. Mais le quotidien, comme ses concurrents, s'empresse de raconter que Pistorius – qui collectionnait les petites amies (blondes) avec qui il avait souvent des altercations – était d'un tempérament plutôt caractériel et parano, et de surcroît amateur d'armes à feu."
"La chaîne câblée sud-africaine M-Net a cessé de diffuser les publicités mettant en scène Pistorius, mais la plupart de ses sponsors, dont Nike, ont dit attendre les résultats de l'enquête. Le magazine américain Times l'avait inclus dans son palmarès des 100 personnes les plus influentes du monde, en le présentant comme "la définition même de l'inspiration au niveau mondial". L'article en entier.
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