L'université a donc recruté un Digital Officer, pour ainsi dire un "officier digital". Je me le figurai aussitôt portant un doigtier ou un gant de latex, à la façon de mon médecin lorsqu'il parvient à la dernière étape, la plus hostile, de ma visite annuelle et qu'il me demande d'appuyer les coudes sur la table d'examen afin de s'assurer de ma prostate. "Dans un instant, ce sera fini", annonce-t-il gaiement, puis il retire son gant et quitte la pièce; je me rhabille et le rejoins dans son bureau.
Un "officier digital", rêvai-je un moment, c'est sans doute quelqu'un qui palpe des prostates en série, comme le major vous faisait aligner pour le TABDT. Puis je me raisonnai et conjecturai qu'un officier, cela voulait dire un administrateur de plus -au moins un BIATSS de catégorie A, suivant les arcanes de la fonction publique française- et un enseignant de moins, et que cet officier supérieur nous entraînerait vers la victoire dans la guerre numérique. La suite ici
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